💛 Qu’est-ce qu’un parent “velcro” ?
On les appelle affectueusement les parents “velcros” :
ceux qui sont toujours là, prêts à prévenir la moindre larme, la moindre frustration, la moindre déception de leur enfant.
Souvent, cela part d’un amour immense, d’une grande bienveillance et du désir sincère de protéger son enfant du moindre inconfort.
Mais à trop vouloir bien faire… on finit parfois par empêcher l’enfant de vivre, d’expérimenter et de grandir.
Les parents “velcros” sont souvent ceux qui :
- anticipent tous les besoins de leur enfant (“Tu veux de l’eau ? un biscuit ? un doudou ?”),
- interviennent avant même qu’il ait le temps d’essayer (“Laisse, je vais le faire pour toi”),
- évitent à tout prix les émotions désagréables (“Ne pleure pas, ce n’est pas grave, je vais arranger ça”),
- et qui sont en hyperprésence constante, physiquement ou mentalement.
Cette attitude part d’une belle intention, mais prive l’enfant d’un apprentissage essentiel : la possibilité d’expérimenter, de se tromper, de ressentir… et de grandir.
Pourquoi certains parents deviennent “velcros” ?
Selon plusieurs spécialistes en pédopsychiatrie, les formes d’attachement insécurisant chez l’enfant peuvent être liées à des relations parentales très anxieuses ou à un manque de disponibilité émotionnelle.
Les parents “velcros” font souvent partie de la première catégorie :
ils sont très présents, attentifs, voire inquiets à l’idée que leur enfant vive la moindre contrariété.
Mais cette hyperparentalité, aussi bienveillante soit-elle, empêche parfois l’enfant de traverser les petites frustrations nécessaires à son développement émotionnel et à son autonomie.
Les impacts de l’hyperprésence parentale sur l’enfant
Un enfant élevé dans une dynamique “velcro” peut :
- craindre l’échec ou la déception,
- manquer de tolérance à la frustration,
- douter de ses capacités,
- avoir du mal à attendre ou à gérer l’imprévu,
- et développer une dépendance affective envers ses parents.
En d’autres mots :
lorsqu’on fait tout à sa place, il n’a pas la chance de se dire :
“Je suis capable.” 💪
4 astuces concrètes pour encourager l’autonomie et la confiance de votre enfant
1- Laissez votre enfant expérimenter (et se tromper)
Laissez-le mettre ses souliers à l’envers, renverser un peu de lait ou se tromper de casse-tête.
C’est dans l’essai et l’erreur qu’il développe sa fierté, son autonomie et sa confiance.
2- Aidez-le à apprendre la patience
Quand il demande quelque chose, répondez simplement :
“Je termine ce que je fais et j’arrive dans 5 minutes.”
Pour les plus jeunes, utilisez une minuterie visuelle ⏳.
Ce petit délai aide le cerveau à apprendre la notion d’attente, une clé pour la gestion du stress et l’autorégulation.
3- Valorisez les efforts, pas seulement les réussites
Plutôt que :
“Bravo, tu l’as fait parfaitement !”
essayez :
“Je vois que tu as persévéré, même si c’était difficile. Et toi, es-tu fier de toi ?”
Cela renforce sa confiance intérieure plutôt que sa recherche de validation extérieure.
4- Accueillez les émotions sans les effacer
Quand votre enfant est triste ou frustré, évitez de minimiser ou de distraire.
Essayez plutôt :
“Je vois que tu es fâché… c’est correct d’être fâché. On va trouver ensemble quoi faire avec ça.”
Vous lui apprenez à nommer, comprendre et réguler ses émotions, pas à les fuir.
💬 En résumé : aimer, c’est aussi laisser vivre
Être un parent “velcro” n’est pas un défaut, c’est souvent le reflet d’un amour immense et d’une grande sensibilité.
Mais accompagner, ce n’est pas tout éviter.
C’est offrir un espace sécurisant où votre enfant peut : Vivre, tomber, se relever et apprendre à devenir confiant, autonome et épanoui.
Parce que l’amour, ce n’est pas d’être toujours collé…
C’est d’être présent, confiant et capable de le laisser explorer le monde à son rythme bien à lui.
Avec toute ma bienveillance
Laithicia Adam, Coach familial / Hypnologue




